Radio Électrique
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Se libérer des piles
Aujourd’hui, au Canada, « Rogers » est synonyme de communications. Si le nom est généralement associé à l’empire de câblodistribution et de téléphonie mobile, le « premier monsieur Rogers » était en fait un homme de radio. Et pas n’importe lequel. En 1925, Edward (Ted) Rogers père mettait au point, à Toronto, la première radio entièrement électrique et commercialement viable. L’infatigable inventeur créa également un ensemble d’adapta- teurs permettant aux propriétaires des anciens systèmes de se débarrasser de leurs piles et de brancher leur radio dans la douille d’une ampoule. À l’époque, les piles de radio n’étaient pas petites et puissantes comme elles le sont aujourd’hui.
Avant l’appareil électrique inventé par Ted, les radios étaient alimentées par des piles rechargeables encombrantes, dont les fuites d’acide tachaient tapis et planchers. Elles émettaient également un bourdonnement gênant, qui nuisait à la réception et à la qualité sonore. Le tube expérimental Rogers 15S (un tube à vide pour la radio) fut mis au point pour rehausser la qualité du son de la radio, en faisant un outil de communication fiable. Le nouveau média contribua largement à façonner l’avenir des communications, non seulement au Canada mais partout dans le monde. Et 10 ans après la création du premier modèle, la pile qui coulait n’était plus qu’un mauvais souvenir.