Prouver l’existence des cellules souches : des expériences qui changent notre compréhension du corps humain
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Bryson Masse
Programme de journalisme du Collège Algonquin
Lorsque le Dr Ernest McCulloch commence à étudier les effets des radiations sur le corps humain, il ne cherche pas à découvrir la source des globules sanguins. Cependant, en examinant les souris utilisées, il remarque de petits amas de cellules qui se reproduisent à la manière des bactéries. Grâce à leur ingéniosité et à leur travail acharné, McCulloch et James Till, son partenaire, sont les premières personnes à montrer au monde qu’on peut comprendre, voire utiliser, cet élément fondamental du corps humain qu’est la cellule souche.
McCulloch est issu d’une famille aisée de Toronto. Il obtient un doctorat en médecine de l’Université de Toronto en 1957. Une décennie plus tard, il se joint à l’Ontario Cancer Institute, où il fait la connaissance de Till. Les travaux de McCulloch et Till comportent l’injection de sang et de moelle osseuse dans des souris de laboratoire. Des amas de nouveaux globules rouges et blancs se forment tout de suite après l’injection. Ce phénomène n’est pas inconnu, mais McCulloch et Till travaillent sans relâche à prouver qu’il s’agit de la façon dont l’organisme reconstitue la population cellulaire. Considérés comme les pères de la recherche sur les cellules souches, McCullock et Till sont intronisés au Panthéon canadien des sciences et du génie en 2010. McCulloch décède à peine un an plus tard.