Jolly Jumper
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Parce qu’on n’a que deux mains
On a rarement assez de nos deux mains. Et que dire lorsque l’une d’elles est occupée à porter un jeune enfant qui gigote sans arrêt! Les choses deviennent vite impossibles. Après la naissance de son premier enfant, en 1910, Susan Olivia Poole, de Toronto, tenait à demeurer active. Inspirée par les porte- bébés utilisés par les mères autochtones, elle confectionna son propre harnais.
À partir d’une couche en coton, elle façonna un siège suspendu, ajouta un ressort pour suspendre le harnais et un manche de hache pour maintenir le tout. Susan baptisa son engin le « Jolly Jumper ». Pendant qu’elle travaillait dans la maison et au jardin, son fils s’amusait à sautiller sur le sol près d’elle dans son Jolly Jumper. Susan eut six autres enfants et en confectionna un pour chacun. Elle en fabriqua plusieurs autres pour ses petits-enfants. En 1948, elle se lança dans la production et la vente, finit par faire breveter sa création et en vendit ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, les petits harnais de Susan ne sont plus fabriqués avec des couches, des ressorts et des manches de hache, mais ils continuent de libérer les deux mains de nombreux parents actifs, aux quatre coins de la planète.