Ampoule à incandescence
Cet article a initialement été rédigé et soumis pour faire partie du recueil de récits d’innovation du projet Canada 150 visant à réunir des témoignages sur l’innovation canadienne en collaboration avec des partenaires de partout au pays. Il a maintenant été intégré au Réseau Ingenium, un portail numérique qui met en vedette du contenu en lien avec les sciences, la technologie et l’innovation.
Un brillant avenir
Thomas Edison n’a pas inventé l’ampoule électrique. Le mérite de cette brillante découverte revient en fait à un duo insolite de Toronto. En 1874, alors qu’ils se préparaient à un brillant avenir, Henry Woodward, étudiant en médecine, et Mathew Evans, concierge dans un hôtel, fabriquèrent une ampoule à partir d’un tube de verre contenant un gros morceau de charbon relié à deux fils électriques. En actionnant l’interrupteur, le courant se mettait à circuler et le charbon, à briller, mais brièvement. Les deux hommes remplirent ensuite leur ampoule d’azote inerte, afin de prolonger la combustion. Après plusieurs essais fructueux, les deux Torontois brevetèrent leur invention, tant au Canada qu’aux États-Unis, puis décidèrent, confiants, de tenter d’obtenir le financement nécessaire pour commercialiser leur brillante idée. Comme ce fut souvent le cas au Canada, ils échouèrent. On leur répéta à maintes reprises que leur invention présentait tout simplement trop de risques. Sans les fonds nécessaires, ils essayèrent de trouver un acheteur pour les droits du brevet américain de l’ampoule, ainsi que pour le permis exclusif du brevet canadien. À l’époque, Edison était déjà un homme d’affaires chevronné et il conclut rapidement la transaction. Celui que l’on connaissait comme le « magicien de Menlo Park » améliora par la suite le concept de l’ampoule, puis dévoila sa propre invention miraculeuse dans le cadre d’une présentation spectaculaire, le 31 décembre 1879. Avec l’électrification qui suivit partout dans le monde, cette innovation canadienne devint l’une des contributions les plus importantes à la vie moderne. Au cœur des réjouissances, seuls deux Torontois restèrent dans l’ombre.