Description du projet
Que peuvent nous apprendre les artefacts des musées sur les sons du passé? Que se passe-t-il lorsque nous étudions les objets avec nos oreilles autant qu’avec nos yeux? Comment les technologies du son nous ont-elles influencés au fil du temps – et où les nouvelles innovations liées au son nous mèneront-elles dans l’avenir?
Le projet Artefacts sonores explore les façons de chercher à comprendre notre monde matériel changeant par la perspective du son. Le projet s’inscrit dans l’ensemble croissant de travaux réalisés à Ingenium qui prennent le son comme point de départ pour réfléchir à la conception, à l’utilisation et à l’influence de la technologie dans nos vies.
Au cœur de Artefacts sonores se trouve l’expérimentation et la collaboration : l’exploration de méthodes de recherche non conventionnelles fondées sur le son, l’expérimentation d’outils numériques innovants et la collaboration avec des étudiants, des partenaires externes et des membres de la collectivité afin de générer de nouvelles idées et perspectives.
Les résultats issus du projet – y compris des expositions dans les musées, des articles de blogue, des publications de recherche, des profils vidéo et plus encore – sont énumérés ci-dessous.
EXPOSITION: CONCEVOIR LE SON
L’exposition Concevoir le son présente des innovations importantes en technologies sonores des 150 dernières années.
En savoir plus sur l'exposition
Pleins feux sur la recherche : Projet de conception d’une réplique de la saqueboute électronique
La saqueboute électronique est un artefact clé de la collection d’instruments de musique électroniques d’Ingenium. Construite par le Canadien Hugh Le Caine, de 1945 à 1948, elle est reconnue comme étant un des premiers synthétiseurs au monde, et est probablement le plus ancien modèle de ce type d’instrument toujours existant. Ce projet vise à concevoir une réplique grandeur nature et entièrement fonctionnelle de l’artefact. L’objectif est de donner aux chercheurs et aux musiciens la possibilité de jouer de cet instrument historique pour la première fois depuis plus de 70 ans.
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Bienvenue au Musée des sciences et de la technologie du Canada. Aujourd’hui, nous allons parler de la saqueboute électronique, l’un des premiers synthétiseurs connus et l’une des premières innovations en matière de musique électronique. | La vidéo commence avec une prise de vue par drone du Musée des sciences et de la technologie du Canada. La prise de vue change pour présenter une image d’un conservateur du Musée aux cheveux foncés frisés, qui porte des lunettes et est vêtu d’un veston gris. À l’écran, on peut lire : Cédric Brosseau, conservateur adjoint. La scène change ensuite rapidement à la saqueboute électronique sur le plancher du Musée. |
ugh Le Caine est l’innovateur canadien à l’origine de cet instrument. Il a commencé sa carrière comme physicien en concevant des systèmes radar au Conseil national de la recherche du Canada. | Puis, la scène s’agrandit pour montrer une image en noir et blanc de Hugh Le Caine aux cheveux foncés lissés et vêtu d’un complet foncé, dans un atelier. On le voit travaillant sur ce qui ressemble à un clavier fixé à un morceau de bois doté de multiples cadrans et interrupteurs. |
Bien que physicien de métier, sa véritable passion était la conception d’instruments de musique électroniques. Dans son atelier, entre 1945 et 1948, Le Caine a mis au point un instrument révolutionnaire qu’il a appelé la saqueboute électronique. Ce nom est inspiré de la saqueboute, un précurseur archaïque du trombone moderne datant du XVe siècle. | La scène retourne vers le conservateur aux cheveux foncés frisés et aux lunettes, qui continue de parler. Une image de l’homme aux cheveux foncés lissés qui continue de travailler dans l’atelier sur la même machine apparaît alors à l’écran, mais on le voit de derrière, observant davantage les touches et le nom de la machine. La prise de vue change ensuite de nouveau au conservateur. |
Le Caine n’avait aucun moyen de le savoir, mais il était en train de construire l’un des premiers synthétiseurs analogiques au monde, deux décennies avant que le premier synthétiseur commercial ne soit vendu. | La prise de vue change vers un panorama de la saqueboute électronique installée dans une vitrine, sur un piédestal en bois. La prise de vue change vers un panorama rapproché des détails sur la partie en bois de l’instrument, notamment des interrupteurs, des cadrans, un indicateur, des fils et ce qui ressemble à un appareil de code morse. |
En regardant l’artefact, on peut voir à quel point il était expérimental. Il ne faut pas se fier à son apparence brute. La saqueboute électronique était un instrument puissant possédant un grand nombre de caractéristiques et de sons que nous associons aujourd’hui aux synthétiseurs modernes. | L’image se déplace ensuite pour montrer les touches du clavier. La prise de vue change ensuite vers un autre point de vue de l’instrument, mais de face cette fois. La scène retourne au conservateur aux lunettes. |
En 1954, le Conseil national de recherches du Canada voit un tel potentiel dans la conception de Le Caine qu’il lui confie la direction de son nouveau laboratoire de musique électronique, le premier au Canada. Sa mission : travailler à plein temps à la mise au point de nouveaux instruments électroniques non conventionnels destinés à d’autres chercheurs et aux artistes. Au cours de sa carrière, Le Caine a conçu plus de 20 instruments uniques et est considéré comme l’un des plus importants pionniers de la musique électronique au Canada. | La prise de vue change vers une image en noir et blanc d’une plaque de métal avec des tourbillons, des lignes nettes qui changent rapidement et des lignes en zigzag. L’image montre aussi ce qui ressemble à des lettres en écriture cursive. L’image change ensuite à une photo en noir et blanc de trois hommes. Un est vêtu d’un complet gris pâle et le devant de ses cheveux est dressé. Il tient un rouleau de papier blanc et fait des gestes en direction d’un panneau doté de nombreux cadrans. À la gauche de l’homme, les deux autres hommes, vêtus de complets noirs et aux cheveux lissés, se tiennent debout. Ils regardent tous les deux ce que l’autre homme indique. L’image change vers un homme plus vieux, vêtu d’un chandail à col roulé noir, travaillant sur un instrument électronique plus moderne. |
Vous pouvez venir voir la saqueboute électronique et d’autres instruments étonnants inventés par Le Caine dans le cadre de l’exposition Concevoir le son au Musée des sciences et de la technologie du Canada. | La prise de vue change vers le conservateur aux lunettes qui parle. La dernière prise de vue présente le logo d’Ingenium et le texte Musées des sciences et de l’innovation du Canada. Puis, elle change à une image de l’URL IngeniumCanada.org et finalement au logo du gouvernement du Canada. |
Transcription
Audio | Visuel |
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Tom Everrett – un homme blanc, fin trentaine –, conservateur, se tient debout à côté d’un analyseur de son. Il porte des gants protecteurs bleus, requis pour manipuler des artefacts. |
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Texte à l’écran : Tom Everrett, Curator, Communications (conservateur, communications). |
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Everrett: Ceci est un analyseur de son Koenig, fabriqué par Rudolph Koenig dans les années 1880, à Paris. |
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Everrett: Ce qui est si merveilleux avec cette machine, c’est qu’elle a permis aux scientifiques de faire quelque chose qu’ils n’avaient jamais pu faire auparavant, soit rendre visible quelque chose d’invisible – des ondes sonores –, leur permettant ainsi d’étudier concrètement le son, à mesure qu’il se produisait, en temps réel, en utilisant autant leurs yeux que leurs oreilles. |
On voit un gros plan de l’artefact; la caméra se déplace lentement, du bas vers le haut. |
Everrett: Lorsqu’on fait tourner ce miroir, des flammes apparaissent, formant une ligne ou un trait dans le miroir. |
L’image revient à Tom Everrett, toujours à côté de l’analyseur de son. Il tourne une poignée pour faire pivoter le miroir à quatre faces de l’artefact. |
Everrett: Et selon les résonateurs qui s’actionnent, selon les harmoniques, des flammes se mettent à « sauter » et à danser dans le miroir. |
Tom Everrett arrête de faire tourner le miroir et montre l’endroit où des flammes apparaîtront dans le miroir. |
Everrett: Et cela indique lesquels de ces résonateurs, quelles harmoniques, sont actionnés par un son particulier. |
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Everrett: Les artistes pouvaient ainsi dessiner les sons, dessiner ce qu’ils voyaient dans le miroir – c’était comme un enregistrement. Ils pouvaient ensuite étudier les différentes harmoniques de différents sons. |
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Everrett: Prêt? |
On voit un gros plan de l’artefact, où les flammes dans le miroir sont maintenant allumées. En arrière-plan, la pièce a été assombrie. |
Le collègue de M. Everrett, le conservateur David Pantalony, se tient hors champ, à gauche, un tuyau d’orgue à la main. |
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Pantalony: Oui, vas-y. |
M. Everrett fait tourner le miroir à quatre faces de plus en plus vite; son visage est éclairé par les flammes qui brillent. On aperçoit le tuyau d’orgue, joué par M. Pantalony, du côté gauche de l’écran. |
Texte à l’écran : David Pantalony, Curator, Physical Sciences and Medicine (conservateur, Sciences physiques et médecine). |
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[Le son du tuyau d’orgue produit une note, un sol]. |
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Pantalony: Oh, tu vois? C’est un sol! |
Les traits lumineux prennent la forme d’ondes sonores dans le miroir. |
[Le son du tuyau d’orgue devient plus fort, et plus aigu.] |
Les traits lumineux continuent de réagir au son produit par le tuyau d’orgue. |
Pantalony: Vous voyez, les tuyaux d’orgue sont vraiment riches en harmoniques. C’est pourquoi tout s’illumine. |
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[On entend le caméraman, hors champ, chantant à côté du tuyau d’orgue (le même sol), augmentant encore la tonalité.] |
On voit un gros plan du miroir. |
Pantalony: C’est mon meilleur essai! |
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[La note chantée par le caméraman est un peu plus aiguë (si bémol), tandis que le tuyau d’orgue produit un sol.] |
Le miroir est montré au ralenti; on voit plus clairement les ondes sonores dans le miroir. |
[Le son du tuyau d’orgue produit un sol, puis augmente en tonalité.] |
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[Le son s’estompe lentement.] |
L’écran passe lentement au noir. |
Le logo d’Ingenium apparaît, animé, sur un fond blanc. |
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Le logo d’Ingenium disparaît et est remplacé par l’adresse URL du site Web d’Ingenium (IngeniumCanada.org). |
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L’adresse URL disparaît et est remplacée par le logo du gouvernement du Canada. |
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Audio | Visuel |
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[Une douce musique d’ambiance commence à jouer, et continuera de se faire entendre tout au long de la vidéo.] |
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Everrett: Bonjour! Je me nomme Tom Everrett et je suis conservateur à Ingenium. J’aimerais vous présenter notre récente reconstruction du phonautographe à oreille de 1874 d’Alexander Graham Bell et de Clarence J. Blake. |
Tom Everrett – un homme blanc, fin trentaine –, conservateur, est debout dans l’exposition Concevoir le son du Musée des sciences et de la technologie du Canada. Le phonautographe à oreille est posé sur une haute table ronde, à sa gauche. |
Everrett: Le phonautographe à oreille fonctionne en canalisant les vibrations des ondes sonores provoquées lorsqu’on parle dans l’embouchure vers le conduit auditif d’une oreille humaine excisée. |
La caméra montre le phonautographe à oreille en gros plan, sous différents angles. |
Everrett: Les vibrations du tympan sont ensuite transmises à un stylet qui grave la forme de ces vibrations sur une plaque de verre fumé. |
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Everrett: L’objectif initial de M. Bell était d’utiliser l’instrument dans le cadre de son controversé programme d’entraînement à la parole, qui a finalement échoué, nommé « parole visible ». |
L’image revient à Tom Everrett, toujours à côté du phonautographe à oreille. |
Everrett: Cependant, on connaît maintenant l’appareil surtout parce qu’il lui a fourni les connaissances techniques dont il avait besoin pour finalement inventer le téléphone en 1876. |
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Everrett: Malheureusement, le phonautographe à oreille original n’existe plus. C’est pourquoi nous avons décidé de construire ce modèle, à l’aide d’une oreille imprimée en 3D, pour donner aux Canadiens la chance de le voir en personne pour la première fois. |
La caméra revient au phonautographe à oreille en gros plan, montrant d’autres angles de l’appareil. |
Everrett: De plus, cela nous permet de voir ce que l’on peut apprendre en recréant physiquement un objet perdu qui, pendant plus d’un siècle, n’existait que sur des images et dans des textes historiques. |
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Everrett: Si vous voulez voir le phonautographe à oreille, il est placé en permanence dans l’exposition Concevoir le son au Musée des sciences et de la technologie du Canada. |
La caméra revient à Tom Everrett, le phonautographe à oreille à sa gauche. |
Le logo d’Ingenium apparaît, animé, sur un fond blanc. |
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[La musique s’estompe doucement, et s’éteint.] |
Le logo d’Ingenium disparaît lentement, et est remplacé par le logo du gouvernement du Canada. |
Le logo « Canada » disparaît et est remplacé par l’adresse URL du site Web d’Ingenium (IngeniumCanada.org). |
Prix
Partenariats
Responsable du projet
Dr. Tom Everrett
Conservateur, technologies de la communication
teverrett@ingeniumcanada.org
Twitter/Instagram : @CommTechCurator