Accorder une place de choix à la jeunesse dans l’écosystème d’innovation du Canada
Cet automne, j’ai eu l’honneur de participer à toute sorte d’événements qui présentaient le potentiel d’innovation des jeunes Canadiens. Qu’il s’agisse de la compétition nationale Little Inventors : Inventions pour l’espace (tenue par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et l’Agence spatiale canadienne), de la foire scientifique organisée par le Cabinet du premier ministre ou du lancement officiel du complexe de Science – Technologie – Ingénierie – Mathématique (STIM) de l’Université d’Ottawa, j’ai pu constater par moi-même le potentiel illimité des jeunes Canadiens. J’ai également observé l’engagement de nos leaders des universités, des industries et du gouvernement à encourager et à libérer ce potentiel.
En plus de se concentrer sur le développement de technologies et d’entreprises dans le cadre de son Programme d’innovation, le gouvernement du Canada a également reconnu l’existence d’un troisième pilier majeur, soit l’importance de perfectionner les gens grâce au renforcement des STIM et des compétences. Les divers événements qui se sont déroulés au cours du dernier mois sont des exemples de la façon dont on peut tirer le meilleur de notre jeunesse, à l’aide de concours et de l’engagement.
Toutefois, y a-t-il des moyens d’intégrer les jeunes de façon plus intentionnelle dans l’écosystème d’innovation? Ce processus se fait particulièrement bien auprès des jeunes enfants, à l’école primaire et secondaire, lorsqu’il est si facile d’éveiller l’intérêt dans les matières reliées aux STIM. Il s’agit d’une question qui a été soulevée dans le Réseau de l’aérospatiale et de la mobilité du Canada.
L’objectif du Réseau, qui compte plus de 30 partenaires de l’industrie, du gouvernement, des universités et des musées, est de trouver des façons d’inspirer les générations futures, de renforcer les compétences et de promouvoir la diversité. Une de nos principales hypothèses est qu’il existe déjà une grande quantité d’infrastructures, de programmes et de projets qui nous aideraient à atteindre ces objectifs si nous les rendions simplement visibles et accessibles au public, particulièrement aux jeunes.
Le Réseau a présenté un exemple d’un tel programme lors de la foire scientifique du Cabinet du premier ministre. Au Collège Algonquin, les étudiants de troisième année du programme de conception de jeux doivent, pour obtenir leur diplôme, développer un jeu de qualité suffisamment élevée pour être vendu sur marché libre. Une grande partie du travail incroyable effectué par ces étudiants se déroule en privé. Le Réseau souhaitait voir ce qui se produirait si on présentait ce travail au public.
Dix étudiants du Collège Algonquin, à qui on a offert un espace au Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, ont été choisis l’an passé pour élaborer une expérience, soit une mission pour un rover en réalité virtuelle. Trois après-midi par semaine, les étudiants ouvraient leur laboratoire et présentaient leur produit à différentes étapes de son développement. La réaction du public a été incroyablement positive. La participation d’étudiants dans le laboratoire a encouragé les visiteurs à poser des questions sur le codage, la conception et le développement du jeu ainsi que sur les aspects scientifiques du jeu. Les étudiants du Collège en ont également profité. Non seulement ont-ils eu la chance de présenter leur travail à des gens dans un lieu public, notamment à d’importants visiteurs de l’industrie et du gouvernement, mais ils ont également eu l’occasion de perfectionner leurs compétences générales en communiquant de façon non technique, sans jargon, avec des jeunes et le grand public.
Le Réseau, qui amorce sa deuxième année, espère maintenant faire participer intentionnellement d’autres groupes de parties prenantes dans le développement de la phase II du laboratoire de simulation de RV. D’un côté, nous souhaitons expressément établir un lien entre nos étudiants et certains de nos partenaires de l’industrie pour que ces derniers deviennent des mentors et des conseillers. Nous étudions également, avec nos partenaires, le potentiel d’intérêt commercial du travail réalisé par les étudiants. Les cours pour rovers ne sont pas nombreux. L’espace virtuel pourrait-il être utilisé pour simuler certains essais que les entreprises de fabrication de rovers doivent faire? Finalement, nous examinons aussi des façons de relier intentionnellement les étudiants du Collège avec des élèves du secondaire de façon plus formelle.
Grâce à notre laboratoire de RV maintenant opérationnel, le Réseau commence à considérer la possibilité d’ouvrir d’autres programmes et projets existants au public. Il n’est pas toujours nécessaire de réinventer la roue. Comment pouvons-nous utiliser certains des incroyables projets déjà en cours derrière des portes closes et les rendre accessibles à nos jeunes? Je mets d’autres personnes de la communauté au défi de trouver des occasions semblables. Comment pouvons-nous ouvrir nos laboratoires? Comment pouvons-nous créer des installations d’essai et de formation ouvertes au public? Souvent, ce qui se fait déjà est extrêmement intéressant pour le public. Souvent, un professionnel de musée ou un éducateur n’a pas besoin de beaucoup pour tirer profit du travail existant et l’intégrer à un programme axé sur les jeunes. Notre laboratoire de RV en est la prevue.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur le Réseau de l’aérospatiale et de la mobilité, communiquez avec Chris Kitzan à ckitzan@IngeniumCanada.org.