Symbiotique

AGRICULTURE

Musée de l'agriculture et de l'alimentation du Canada

Exposition temporaire

11 mai 2024

31 oct. 2024

Gros plan sur une libellule faite de fils et de perles, sur un fond rouge vif.

Ruth Marsh

CRÉDIT PHOTO

Ouvrière d’activation de la ruche 01, Cyberruche (Animation image par image fixe, 2020)

L'exposition Symbiotique présente des œuvres d’artistes photographes de partout au Canada qui intègrent la technologie, ancienne et nouvelle, à leurs pratiques artistiques. Cette exposition, collaboration entre SPAO : Photographic Arts Centre et le Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada, est répartie sur deux sites : le SPAO Centre Gallery et une installation extérieure au Musée.

Les artistes dont les œuvres sont exposées au SPAO Centre Gallery, situé au 77, rue Pamilla à Ottawa, allient technologies émergentes et techniques photographiques pour réinterpréter le monde qui les entoure. Au Musée, l’installation extérieure présente des œuvres d’artistes qui intègrent les plantes et les insectes comme coproducteurs d’art contemporain.

L’exposition, en partie science-fiction et en partie sublime découverte, explore le potentiel de l’union entre art et science pour présenter l’interdépendance de tous les organismes vivants.

Symbiotique poursuit l’engagement du Musée visant à explorer l’art comme catalyseur de créativité et de connexion pour la culture scientifique et technologique, soit les STIAM (sciences, technologie, ingénierie, arts et mathématiques).

Représentation artistique de plusieurs abeilles assises sur un nid d'abeilles blanc.

Crédit photo

Aganetha and Richard Dyck

Imagerie de ruche 15, Impression chromogène, 2001-2003

De 2001 à 2003, Aganetha et Richard ont travaillé en collaboration à la réalisation d’une série de photographies du nom de Hive Scan (Imagerie de ruche). Dans le cadre de ce projet, ils ont placé un numériseur à plat à l’intérieur d’une ruche et capté ces images de l’activité frénétique qui avait cours à l’intérieur. Le mouvement des abeilles au-dessus du numériseur crée des traits de largeur variable, selon la direction dans laquelle elles se déplaçaient (dans le sens de la tête du numériseur ou en sens inverse). Les objets autres que les abeilles qui figurent sur les images sont des œuvres bien connues d’Aganetha en cours de réalisation.

Représentation artistique d'une plante blanche sur fond bleu vif.

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Allanah Vokes

Anemone canadensis (Anémone du Canada), Cyanotype d’un dessin réalisé au traceur, 2018

Dans le cadre de ses projets, Allanah Vokes numérise en 3D des spécimens de plantes in situ et les enregistre sous forme de dessins cristallins et d’œuvres sculpturales. Ses recherches actuelles visent une collaboration avec les réseaux neuronaux pour analyser des archives préexistantes de feuilles provenant d’herbiers numérisés, générant ainsi une collection spéculative de spécimens hybrides. Elle s’intéresse à l’application non traditionnelle du processus photographique du cyanotype afin d’établir un lien avec l’histoire de la représentation botanique et d’évoquer une association avec les processus photosynthétiques.

Une œuvre d'art représente des formes abstraites dans des tons verts, jaunes, roses et rouges vifs.

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Michael Flomen

Trop Tard, Impression chromogène, 2020

Depuis 10 ans, M. Flomen réalise des photos au moyen de techniques sans appareil photo et en travaillant directement dans la nature. En travaillant avec des lucioles et leurs propriétés bioluminescentes, M. Flomen a réalisé les photos de sa série Higher Ground, documentant les tracés stellaires de leur lumière directement sur la pellicule. Dans ces photogrammes, la nature en soi devient le matériau trouvé et le photographe, une sorte d’archéologue du moment qui découvre et révèle ce qui est là.

Image abstraite d'un artiste en vert et blanc.

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Amanda White

Image fixe tirée du film « L’Invasion des profanateurs », Anthotype d’épinards sur papier, 2022.

Ces anthotypes représentent des photos de films de monstres végétaux des années 1950 et 1960. Cette menace végétale a fait son apparition dans l’imaginaire hollywoodien après la Deuxième Guerre mondiale, à une époque où de tels monstres étaient porteurs de significations culturelles plus larges. Les monstres végétaux font aussi référence à la possibilité d’attribuer une dichotomie « bon » et « mauvais » aux plantes, une caractéristique des systèmes agricoles occidentaux dominants. Les images ont été créées à partir de légumes, comme des épinards et des betteraves, rendus dans une émulsion et exposés au soleil.

La création abstraite d'un artiste montre un cercle illuminé dans des tons dorés.

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Ruth Marsh

Image circulaire : Univers de ruche 05, Cyberruche, Animation image par image fixe, 2020

CYBERHIVE (Cyberruche) est un espace de science-fiction dans lequel des abeilles bioniques du futur maintiennent leur existence au sein d’une ruche cybernétique. Depuis son appel public continu, son studio de Halifax reçoit par la poste des centaines d’abeilles trouvées mortes que lui envoient des personnes de partout au Canada. Les abeilles, conservées par taxidermie, sont méticuleusement naturalisées par l’entremise de moyens technologiques désuets. Par la suite, l’artiste « redonne vie » aux abeilles nouvellement rafraîchies par un procédé de prise de vue image par image.

Ruth Marsh, qui aborde ce travail d’un point de vue qui tient à la fois du savant fou cyberpunk et du technicien réparateur méticuleux, utilise des techniques répétitives, laborieuses et minutieuses à l’image de la vie même des abeilles. Ces procédés lui permettent de bâtir une vision ironique d’un avenir où les abeilles du monde entier auraient péri à cause de l’espèce humaine.

L'œuvre d'un artiste représente l'image d'une libellule sur un fond vert.

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Diane Bos

Dragonfly Nasturtium [Capucine libellule], Impression à la chlorophylle, 2023

Elle mise sur la chimie naturelle des plantes vivantes pour réaliser ses nouvelles impressions à la chlorophylle. La photosynthèse chez les plantes fait intervenir le pigment vert chlorophylle et génère de l’oxygène comme sous-produit. Lorsqu’on presse un pochoir ou une pellicule transparente sur une feuille et qu’on l’expose plusieurs heures à la lumière du soleil, la chlorophylle demeure verte dans les zones non exposées tandis que le reste de la feuille blanchit, produisant ainsi une variété de tons.

Les images que Dianne Bos a choisi d’imprimer « dans » les feuilles livrent un reflet des nombreux mondes que font vivre les plantes, tout en faisant allusion à certains éléments de science-fiction. Ces images sont tout aussi fragiles et éphémères que de nombreuses formes de vie peuvent l’être lorsqu’elles se retrouvent aux prises avec un changement abrupt de leur écosystème.