Collectivité, camaraderie et production de connaissances historiques
En mai 2022, j’ai eu le plaisir de travailler aux côtés de cinq merveilleux étudiants de premier cycle du programme Jackman de chercheurs invités sur un projet de recherche intitulé Contesting Closure: Life Stories of Work and Community in Oshawa’s Motor City, 1980-2019. Ce projet a été dirigé par Emily Gann d’Ingenium – Musées des sciences et de l’innovation du Canada et par le professeur Dimitry Anastakis de l’Université de Toronto. En équipe, nous avons jeté les bases d’une exposition numérique innovante pour Ingenium sur les expériences de vie des anciens employés de l’usine General Motors à Oshawa, en Ontario.
Ensemble, nous avons fait des recherches dans d’anciens journaux et magazines, dans des collections de photos, dans des bulletins syndicaux et dans d’autres sources afin d’en apprendre davantage sur l’histoire entrelacée de la société General Motors Canada et de la collectivité d’Oshawa. Plusieurs d’entre nous avons également réalisé des entretiens d’histoire orale avec des travailleurs, et visité le Musée d’Oshawa, le bureau de la section locale 222 d’Unifor et le Musée canadien de l’automobile. Tout au long de la démarche, j’ai été continuellement frappée par la générosité des anciens employés de General Motors qui ont offert leur temps et leur énergie, et par la façon dont les musées d’Oshawa ont accueilli notre projet et se sont empressés de nous faire découvrir leurs ressources.
Les anciens employés ont été particulièrement généreux avec notre équipe au moment de nous faire part de leur expertise et de nous parler de leurs expériences de travail dans l’usine d’assemblage d’Oshawa et de vie au sein de cette collectivité. Étant une équipe, nous avons pu réaliser de nombreuses entrevues d’histoire orale avec des hommes et des femmes qui ont occupé différents postes à l’usine, de 1980 à 2019. Leur syndicat, soit la section locale 222 d’Unifor, a joué un rôle essentiel en nous mettant en contact avec des personnes à interviewer. Ces gens nous ont également invités dans leur bureau syndical où nous avons pu voir un large assortiment d’objets éphémères de la section 222, comme des macarons ou des cartes de membre, dont certains dataient étonnamment des années 1930!
La gentillesse des anciens employés de GM et des membres de la section 222 a été essentielle à la réussite de ce projet. Nous avons souvent été invités chez eux, dans leur maison, pour leur poser des questions et écouter leurs récits de vie. Cette expérience a été incroyablement enrichissante, et nous a donné une leçon d’humilité à bien des égards. Elle a remis en question ma façon de voir le « travail » que nécessite la production de recherche historique et la manière dont les connaissances devraient être transmises aux gens. Plutôt que de conceptualiser la recherche historique en tant que tâche hautement individualisée, j’ai appris l’importance de célébrer la communauté et la camaraderie dans la recherche et de tendre la main à la collectivité élargie pour apprendre ses histoires.
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