Faits saillants :
- Hélicoptère à deux rotors en tandem utilisé pour le transport et la recherche et sauvetage, conçu et fabriqué par Vertol, une division de Boeing, de 1962 à 1971.
- Version du Boeing Vertol CH-46 Sea Knight et connu sous le nom de Phrog utilisé au Canada.
- Appareil ayant servi dans l'Armée canadienne, l'ARC et les Forces Canadiennes de 1963 à 2004; la version de l'Armée (nommée Voyageur) a été convertie en Labrador.
- Capable d'amerrir grâce à sa coque étanche.
- Capable d'emporter jusqu'à 18 passagers, il est muni d'un treuil latéral pour les sauvetages et d'un crochet d'élingue.
- Utilisé lors de l'Opération Saguenay en juillet 1996 au Québec, lorsque 14 000 personnes ont été évacuées de leurs domiciles inondés.
- Le premier vol a été en 1958.
Galerie de photos :
Historique :
L'hélicoptère bimoteur à deux rotors en tandem de recherche et sauvetage (SAR) utilisé par les Forces canadiennes de 1963 à 2004 est une variante du Boeing Vertol CH-46 Sea Knight conçu et construit aux États-Unis. Au début des années 60, l'Aviation royale du Canada (ARC) fait l'acquisition de la version « recherche et sauvetage » de cet appareil qui prend alors le nom de Labrador. Peu de temps après, l'Armée de terre fait l'acquisition d'une version de transport de troupe et de fret du même appareil connue sous le nom de Voyageur. Vers le milieu des années 70, les appareils de l'Armée de terre sont remplacés par des hélicoptères de transport lourd CH-147 Chinook. Toutefois, à la suite de la formation du Commandement aérien en 1975, les Voyageurs sont transférés à la force aérienne où ils se joignent aux Labrador pour les missions de recherche et sauvetage; tous sont alors modifiés selon une norme commune établie pour la recherche et le sauvetage.
Les modifications consistent en l'amélioration des instruments de bord et l'installation d'un radar météo, d'un groupe auxiliaire de bord dans la queue, d'un treuil de sauvetage à enrouleur rapide au-dessus de la porte latérale et de phares de recherche à l'avant de l'appareil. L'appareil, après tous ces changements, s'affirme comme l'un des meilleurs hélicoptères de recherche et sauvetage au monde. À son bord se trouvent une sangle, un filet et un brancard pouvant être fixée au treuil, ainsi que de l'équipement médical d'urgence. Pouvant porter secours à toute personne quel que soit l'environnement où elle se trouve, cet hélicoptère devient le pilier de la recherche et du sauvetage au Canada. Grâce à sa coque étanche, le Labrador peut se poser sur l'eau. Il est également équipé d'un crochet d'élingue, d'une capacité de 5000 kg, monté derrière une trappe de chargement dans le plancher et d'une rampe de chargement arrière très commode. Grâce à deux grands réservoirs montés latéralement, l'hélicoptère a un rayon d'action de 1 100 km.
Un équipage typique de recherche et sauvetage comprend deux pilotes, un mécanicien navigant et deux techniciens de recherche et sauvetage. Le Labrador peut aussi transporter jusqu'à 18 passagers ou 12 brancards. De leur mise en service jusqu'à leur retraite des Forces canadiennes en 2004, les Labrador effectueront plus de 20 000 missions et accumuleront près de 190 000 heures de vol en 40 années de bons et loyaux services et d'innombrables sauvetages, souvent dans des conditions impossibles. L'une des missions les plus mémorables se déroule en 1980 lorsqu'un navire de croisière, le M/V Prinsendam, prend feu au large de l'Alaska. Les Labrador des Forces canadiennes apportent leur appui à la garde côtière des États-Unis lors du sauvetage des passagers qui passera à l'histoire comme le plus grand sauvetage en mer.
Lieu actuel :
Exposition Hélicoptères, Musée de l'aviation et de l'espace du Canada
Provenance :
Don des Forces canadiennes
Ce Labrador a été construit en 1963 par la division Vertol de Boeing, à Morton (Pennsylvanie). C'est le premier Labrador utilisé par les militaires canadiens. Il a exclusivement servi comme hélicoptère de recherche et sauvetage (SAR). À son entrée en service en septembre 1963, il a été affecté à la 102e Unité mixte de Trenton (Ontario) devenue la 424e Escadrille en 1968. Après un incendie qui l'a gravement endommagé en juillet 1969, il a été réparé et remis en service. En 1977, il a été affecté à un détachement envoyé à Torbay (Terre-Neuve). Après sa relocalisation à Gander (Terre-Neuve) plus tard de la même année, le détachement est devenu la 103e Unité de sauvetage. Il est revenu à Trenton au début des années 2000.
C'est le dernier Labrador ayant servi dans les Forces canadiennes; il a été retiré du service en 2004. Le don de cet hélicoptère au Musée en juillet 2004 a été l'événement qui a marqué le retrait de la flotte de Labrador des Forces canadiennes.
Information technique :
Diamètre, rotor | 15.2 m (50 pi) |
Longueur | 25.4 m (83 pi 4 po) |
Hauteur | 5.1 m (16 pi 8 po) |
Poids à vide | 5 104 kg (11 251 lb) |
Poids maximum | 9 706 kg (21 400 lb) |
Vitesse de croisière | 253 km/h (157 mi/h) |
Vitesse maximale | 270 km/h (168 mi/h) |
Vitesse en montée | 465 m (1 525 pi)/min |
Plafond pratique | 4 265 m (14 000 pi) |
Autonomie | 1 100 km (684 mi) |
Moteur | Deux turbomoteurs T-58-GE-8F développant 1 500 ch sur l'arbre |
- Voir les artefacts en vedette au Musée de l’aviation et de l’espace du Canada
- Voir autres artefacts en vedette liés au Aviation