Lieu actuel :
Réserve des collections
Provenance :
Transfert venant du Musée national de l'Homme en 1968
Historique :
La Compagnie Desjardins, fondée en 1865 à Saint-André-de-Kamouraska (Québec), a fabriqué des batteuses comme le vanneur et d’autres équipements agricoles. En 1911, elle a étendu sa production aux moteurs à essence.
Historique technique :
Une batteuse est une machine utilisée pour séparer le grain de la plante récoltée, laquelle est réduite en paille et balles. Les premières batteuses étaient stationnaires. Actionnées à la main ou à l’aide d’un tapis roulant, elles ont augmenté la quantité de grains qu’un agriculteur pouvait séparer en une journée. Les batteuses mobiles sur roues ont commencé à remplacer les machines stationnaires dans les années 1860 et ont encore accru le degré de mécanisation de la récolte des céréales. À l’origine, les batteuses étaient faites en bois et actionnées par un treuil mû par des chevaux. Plus tard, elles ont été fabriquées en acier et actionnées par des locomobiles et des tracteurs à essence. Ces batteuses ont à leur tour été remplacées au XXe siècle par les moissonneuses-batteuses, qui effectuent en une seule machine la récolte et le battage.
La batteuse stationnaire Desjardins est particulièrement intéressante car, bien qu’elle ait été fabriquée au début du XXe siècle, elle est dotée de technologies datant des années 1860 et 1870 – le convoyeur à bande et le tarare. Ces technologies ont automatisé le nettoyage du grain et la gestion de la paille. Desjardins a continué de fabriquer ces batteuses au XXe siècle afin de répondre aux besoins des marchés locaux et des petites fermes, qui n’avaient pas les moyens d’acheter les grandes batteuses sur roues déjà sur le marché ou qui ne pouvaient simplement pas en profiter pleinement.
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