Lieu actuel :
Réserve des collections
Provenance :
Ce poste a été conçu en 1932 par un jeune ingénieur électricien, Alphonse Ouimet, pour la Canadian Television Ltd. En 1934, M. Ouimet est entré à la nouvelle Commission canadienne de la radiodiffusion, et plusieurs années plus tard il a présidé la Société Radio-Canada (SRC) qui a succédé à cette commission. Ce téléviseur, faisait partie de la collection historique de la SRC et a été transféré au Musée en 1969.
Historique technique :
L’ingénieur Alphonse Ouimet a utilisé le balayage mécanique, méthode rendue célèbre par John Logie Baird en Grande-Bretagne et Charles Francis Jenkins aux États-Unis. En fait, les entreprises de Baird et de Jenkins étaient actionnaires de la Canadian Television Ltd. Comme aujourd’hui, la télévision des années 1930 dépendait du balayage rapide d’une scène en une série de lignes qui, une fois regroupées sur l’écran d’un récepteur, donnaient l’illusion d’une image complète. La scène devait être balayée plus de 12 fois par seconde pour que l’on puisse percevoir la série changeante d'images fixes comme une seule image en mouvement. Le balayage mécanique comprenait généralement une roue de Nipkow, plaque circulaire perforée d’une série de trous disposés en spirale. À mesure que le disque tournait devant un sujet éclairé, les trous balayaient successivement des segments adjacents de la scène. La lumière réfléchie par le sujet traversait le trou et atteignait une cellule photo-électrique derrière le disque, ce qui produisait un courant électrique d'intensité variable. Ce courant contrôlait une lampe située à l'intérieur du récepteur, ce qui provoquait le passage de la lumière à travers un autre disque et reproduisait l'image originale derrière un écran translucide. Comme la plupart des téléviseurs à roue de Nipkow, le récepteur d’Alphonse Ouimet produisait une image pâle. Ne balayant que 60 lignes (contrairement aux normes modernes de 720 ou 1 080 lignes), il ne pouvait pas montrer de menus détails.
Historique :
Le chic meuble art déco de ce prototype montrait la volonté de la Canadian Television Ltd de commercialiser le téléviseur comme un article de consommation « haute technologie » et de luxe, et ce, malgré ses limites techniques. En 1932, la station de radio montréalaise CKAC a commencé à diffuser régulièrement et en direct des émissions de télévision, à titre expérimental, même si seulement une poignée de gens avait fabriqué ou acheté des téléviseurs pour les regarder. La Canadian Television Ltd, n'a pas réussi à réunir les fonds nécessaires pour commencer à fabriquer les téléviseurs et a donc cessé ses activités. En 1933, CKAC suspendait ses émissions télévisées.
- Voir les artefacts en vedette au Musée des sciences et de la technologie du Canada
- Voir autres artefacts en vedette liés au Communications, Technologie domestique