Loin d’un simple entrepôt : le nouveau Centre de conservation des collections d’Ingenium
Le nouveau Centre de conservation des collections d’Ingenium ouvrira ses portes dans quelques mois. C’est un rêve qui devient réalité pour tous ceux et celles qui prennent soin de la collection canadienne d’artefacts scientifiques et technologiques depuis le tout début de leur carrière, et qui attendent ce moment depuis plus d’une décennie.
Nos vieux entrepôts vétustes n’offraient pas des conditions ambiantes appropriées pour la conservation de nos artefacts inestimables et de grande importance historique.Our old, worn-out warehouses did not offer appropriate environmental conditions for priceless and historically-important artifacts.
Les infrastructures vieillissantes et les toitures qui fuient rendaient difficile le maintien d’une température et d’un taux d’humidité constants. De plus, il devenait de plus en plus ardu d’accéder aux artefacts dans ces espaces surchargés.
Certains des artefacts, comme cette imposante génératrice à courant alternatif de 1899 conçue par Nikola Tesla, sont tout simplement trop volumineux pour être entreposés dans les vieux entrepôts.
Or, ils n’auront plus à séjourner à l’extérieur. Le nouveau Centre de conservation des collections comprend des espaces d’entreposage pour les artefacts surdimensionnés. La génératrice à courant alternatif d’Adams Powerhouse, de Niagara, est l’une des premières en son genre, et aura sa place auprès de ZEEP, le premier réacteur nucléaire canadien, a...
Or, ils n’auront plus à séjourner à l’extérieur. Le nouveau Centre de conservation des collections comprend des espaces d’entreposage pour les artefacts surdimensionnés. La génératrice à courant alternatif d’Adams Powerhouse, de Niagara, est l’une des premières en son genre, et aura sa place auprès de ZEEP, le premier réacteur nucléaire canadien, ainsi que d’une timonerie datant de 1915 et d’un tour historique de la maison Bertram.
Le déménagement vers le nouveau centre nous a donné l’occasion de passer en revue la collection nationale entière. Les pièces en double, comme ces régulateurs, ont été examinées de près, et nous avons conservé seulement les artefacts en bon état et qui racontent les histoires les plus intéressantes.
Les collections, comme celle des bicyclettes qui était répartie dans trois entrepôts, seront enfin réunies. Cela non seulement améliorera l’accès aux collections, mais nous aidera également à mieux comprendre le développement historique de technologies particulières sans avoir à faire la navette d’un immeuble à l’autre.
En fait, le Centre de conservation des collections est bien plus qu’un entrepôt. Il comprend des espaces publics qui offriront un coup d’œil unique sur certains artefacts. Il y aura en outre des visites qui rehausseront encore davantage l’accès à des artefacts rarement exposés.
Le Centre de conservation des collections abritera en outre un institut de recherche qui sera doté de salles de haute technicité pour l’étude d’artefacts, de laboratoires numériques et de conservation et d’une spacieuse salle pour la bibliothèque et les archives. L’institut invitera des universitaires, érudits et chercheurs de partout dans le monde...
Le Centre de conservation des collections abritera en outre un institut de recherche qui sera doté de salles de haute technicité pour l’étude d’artefacts, de laboratoires numériques et de conservation et d’une spacieuse salle pour la bibliothèque et les archives. L’institut invitera des universitaires, érudits et chercheurs de partout dans le monde qui viendront étudier le patrimoine technologique canadien et diffuser le savoir au Canada de façons toutes nouvelles et novatrices.
Anna Adamek est directrice de la Division des conservateurs à Ingenium – Musées des sciences et de l’innovation du Canada. En sa qualité d’historienne à la fois technologique et publique, elle est convaincue qu’il faut toujours mettre la priorité sur l’auditoire. Mme Adamek se spécialise dans l’histoire des ressources naturelles, et plus particulièrement dans les domaines des mines canadiennes, de l’électrification au pays, des technologies industrielles et de la culture matérielle de la technologie. Au cours de sa carrière de 27 ans à Ingenium, elle a piloté plusieurs expositions, dont Énergie : le pouvoir de choisir, La potasse : nourrir le monde, et Retour aux re-sources. Elle fait en outre partie des membres fondateurs de la Fédération internationale pour l’histoire publique, ayant également été présidente par intérim de l’organisme. Mme Adamek a également siégé au conseil d’administration du National Council on Public History et à celui de l’Association pour l’histoire de la science et de la technologie au Canada. Elle a obtenu sa maîtrise ès arts en histoire à l’Université d’Ottawa. Avant son arrivée au Canada, en 1990, elle a étudié la littérature (spécialisation en romantisme) à l’Université Jagellonne à Cracovie, en Pologne.